Dites seulement une parole et je serai guéri

(Avertissement : le sujet qui suit fera l’objet d’un lâcher de noms conséquent. Veuillez donc vous couvrir la tête ou vous baisser un peu afin de ne pas être blessés. Les thèmes abordés dans cet article  peuvent également être contre-indiqués aux diabétiques. Certains éléments vous plongeront dans des instants Nutella étalés sur des tartines de guimauve avec un glaçage au miel)

Le repas à Emmaüs, 1601, huile sur toile, 141× 196 cm, National Gallery, Londres. Caravaggio [Public domain], via Wikimedia Commons
Le repas à Emmaüs, 1601, huile sur toile, 141× 196 cm, National Gallery, Londres.
Caravaggio [Public domain], via Wikimedia Commons
Mes salutations,

J’ai comme une envie de faire une pause littéraire ainsi que dans la confection du futur réseau Orpheo Mundi. Ce dernier avance bien, plus vite que je ne le pensais. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, j’en parle ici et ici. Concernant la question financière qui pouvait être un obstacle, c’est un lointain souvenir. Ce que j’envisage ne nécessitait pas de ressources trop élevées pour ma bourse révérencielle. Les bases sont posées et je travaille à la réalisation des différents sites  même si je bute un peu sur les parties communes de cette nouvelle demeure ; rien d’insurmontable. Pour les plus curieux, j’ai pris mon hébergement auprès d’o2switch et mon nom de domaine chez Ovh. Pour les esprits chagrins, non je n’ai pas pris un nom de domaine en .to ou .be. Je ne pousserai pas mes origines jusqu’à prendre un nom de domaine togolais ou béninois. Concernant la mise en œuvre de tout ceci, je tiens à remercier une nouvelle fois la communauté WordPress qui m’a aidé, guidé et conseillé dans mon choix. J’ai une pensée particulière pour le dossier de Lashon sur le choix d’un hébergeur que j’ai lu et relu ; une référence.

Alors vous demandez maintenant tous en cœur : « mais Révérend, pourquoi cette pause, espèce de grosse feignasse cosmique ? » Ce à quoi je réponds : oui, je suis une feignasse mais tellurique. En ce qui concerne ma largeur, elle est le fruit des largesses que je m’accorde. Ensuite, j’ai envie de cette pause pour faire un petit bilan:

Vous avez pu suivre mes pérégrinations depuis bientôt deux ans, passant de wordpress.com à wordpress.org pour finalement passer au multi site afin de créer un réseau de blogs pour les artistes que j’affectionne. Mais qu’allais-je faire dans cette galère ?! Vivre, je pense. J’ai toujours clamé que je payais mon hébergement comme un patient paie pour sa psychanalyse : la thérapie se passe bien, j’apprends énormément. Toutefois tout va très vite, peut-être trop parfois, mais le désir d’avancer s’avère à chaque fois plus fort que mes appréhensions. Et ceci je vous le dois à tous. Je me suis lancé dans l’univers du net sans attendre grand-chose, mais j’ai reçu énormément.  D’abord de mes amis, qui dès le départ m’ont encouragé. Je ne pourrais les citer tous et nous ne sommes pas aux Oscars, mais Chouchette, Vp , Lady Harissa, mes vieux potes de maternelle Riri ou ‘ti nem qui me qualifie maintenant de « Nosferatu geek »,  Ma Julie, mon vieux compère de théâtre, Dame karmacrea, mon petit suisse-allemand-monégasque, les jeunes mariés dont j’ai béni l’union, ma jolie voisine d’enfance ou ma coloc’ favorite, merci à vous tous. Toutes mes excuses à ceux que je n’ai pas cité. Ce ne sont que quelques noms parmi tous.  Je me suis aussi rendu compte de la chance que j’ai eu toute ma vie de croiser en plus de ces gens d’exception des artistes rares : ils sont au phalanstère ou bien  j’en ai parlé au café des Liches. Mehdi Gzom, Yann Landry, Alec lloyd Probert, les Soul Like Breeze,  j’ai eu le privilège d’assister à leur genèse. C’est encore le début pour eux, mais je connais déjà l’heureuse conclusion.

Soul Like Breeze

Il y a une personne que je tiens particulièrement à remercier. Il s’agit de Frédéric alias Kazanova, l’explorateur du web. Diantre et foutre saint-dieu, il m’a pris de vitesse ! J’avais commencé à écrire tout ceci hier, et quelle ne fût pas ma surprise de voir que le même soir il avait commenté un des articles ! J’ai un peu défloré les mots que je voulais lui adresser mais je tiens tout de même à les exprimer. En résumé : tandis que je regardais avec avidité mes statistiques à une époque où cela m’intéressait encore, j’ai vu un lien entrant vers mon site. J’ai suivi le fil et suis tombé sur un annuaire de blogs. Il avait fait une fiche pour présenter mon Orpheo Mundi. Ce qu’il a écrit m’a profondément touché et m’a énormément aidé. Il m’est arrivé lors de coups de blues ou de spleen de relire ses mots pour me redonner du cœur à l’ouvrage. Je ne le connaissais pas, il ne m’avait pas écrit ni n’avait commenté un des articles ou ne s’était inscrit au café des Liches. Rien n’était demandé en retour.  Ce qu’il a fait et dit, c’était gratuitement. Je ne citerais pas ici le passage concerné, je préfère que vous vous rendiez sur le site pour le lire directement.

http://www.portail-blog.com/litterature/poesie/orpheo-mundi-fadaises-et-fariboles-d-un-reve-errant-s34.html

J’insiste car vous y trouverez également des blogs qui sauront vous intéresser. Je dois dire aussi que j’aime sa démarche d’explorateur du web. Internet  se vit véritablement, à mon sens, dans l’ouverture au monde. Les sites communautaires comme Facebook en sont pour moi l’antithèse. Tout s’y rassemble petit à petit, il n’est plus nécessaire d’en sortir, tout vient à soi. Je préfère partir en quête de choses pouvant m’intéresser  au gré de mes humeurs ou du hasard. Si je devais définir le web avec mon emphase habituelle, je dirais qu’il s’agit de s’allonger dans l’herbe la nuit pour regarder le ciel étoilé. On y découvre différentes constellations : celle des geeks, celle des photographes, celle des écrivains etc. Certains sites ne sont que des étoiles filantes mais comme il est agréable de les voir ne serait-ce qu’un court instant. Qui sait ? Peut-être que l’Orpheo Mundi sera un jour l’Antares de l’une d’elles ? (Mais il se drogue ce pauvre garçon ?)   Merci, je te dois énormément grand explorateur.

Depuis la première genèse, j’ai pu rencontrer des gens passionnées et passionnants, comme Tailleur d’images ma grande sœur du web, Lumière de Lune qui m’intimidait énormément (et encore un peu), Frédéric Mahe que j’aimerais un jour entendre conter, Amine Venezia le prophète (j’ai hâte de vous relire), Li-an qui me replonge dans la culture de Métal hurlant et  j’en passe.  N’oublions pas les artistes à qui je n’aurais jamais osé écrire autrement et qui m’ont répondu avec beaucoup de bienveillance comme Thierry Bruet, ou un grand malade tel que Floch. Grace à l’Orpheo j’ai pu connaître Hervé Sérane.

Voyage d'un photographe oberservé par des paysages Site d'Hervé Sérane
Voyage d’un photographe observé par des paysages plus sur le site d’Hervé Sérane

 

Que dire de tous ceux que je croise sur le forum de support de WordPress ? Wasicu, Chamomor, Aphrodite, Li-an, Chouf1, Guy, Rvzen etc. Toutes ces personnes prennent du temps pour aider bénévolement les gens à accomplir ce qu’ils souhaitent; je dirais même que dans certains cas ils les aident à s’accomplir sans s’en rendre compte. Je ne saurais faire de bilan sans en parler. Au début, je m’y suis inscrit pour présenter mon site mais rapidement j’ai été pris au  piège. J’ai été accueilli avec bienveillance, on a toujours répondu à mes questions avec beaucoup de gentillesse et de pédagogie. Pour l’instant, mes compétences techniques étant ce qu’elles sont, c’est-à-dire assez limitées, je ne peux répondre qu’à des questions simples. J’aime ce lieu virtuel où les gens viennent avec leurs passions respectives et s’entraident. Si je devais définir, à part les amis et la famille, deux communautés qui me tiennent à cœur, il y a celle de l’Orpheo Mundi et WordPress. Je suis excité à l’idée de bâtir une demeure pour la première ; je peux le faire grâce à la seconde.

Rencontres qui se prolongent ou juste quelques échanges furtifs, rien ne surpasse  les plaisirs de l’altérité.

Quelques mots encore sur WordPress et sur le monde du « blogging ». Lorsqu’on se lance et que l’on n’est pas féru d’informatique, on se sent idiot. On découvre un univers étranger avec des lignes de codes barbares, des choses techniques à appréhender. On se sent au début incapable. On peste, on enrage, certains angoissent et poussent leurs gueulantes sur le forum sans que cela ne soulage. J’ai envie de rappeler les petits plaisirs. Le petit plaisir de comprendre quelque chose, le plaisir d’apprendre, le plaisir de transmettre ensuite un peu de ce qui nous a été apporté. Je jure comme un Charretier lorsque je travaille sur mon site. Je ne publierai pas ici la longue litanie de mes imprécations rageuses de craintes que de chastes regards passent par ici.  Tout ceci vaut le coup : je suis heureux lorsqu’on me dit que c’est beau ou que mon père me sort, toujours avec ses intonations de Bill Cosby togolais, « on voit que tu y as passé du temps ». Au cas où une personne intéressée par l’édification d’un site lirait ceci, alors en vérité je vous le dis : ça vaut la peine de se prendre la gueule. Je suis un gros noob revendiqué, vous qui me lisez et vous lancez dans le monde du blog en savez probablement plus que moi. Si vous êtes totalement débutant, soyez patient, pugnace, curieux, toujours passionné,  apprenez et vous verrez un univers s’ouvrir devant vous. Pour moi la toile sur laquelle nous naviguons n’est pas celle de l’araignée, c’est la toile du maître. Chacun de nous apporte une teinte supplémentaire à cette peinture (il faut qu’il arrête la marie-jeanne ce garçon ; c’est surement un hippie)

En conclusion, pour ceux qui ont tenu jusqu’ici, je peux dire qu’en dépit des soucis en tout genre auxquels nous sommes tous confrontés,  j’ai eu beaucoup de chance. La plupart de mes rencontres ont été heureuses. Je parlais au début de psychanalyse : si j’ai encore du mal à me considérer crédible, j’ai enfin arrêté de douter du regard positif d’autrui sur mon travail (et en plus il est parano ce pauvre garçon, faut vraiment le faire interner) C’est déjà un bon début, non ? Ce bilan referme le chapitre des doutes. Je ne doute plus de ce que je veux faire ; je ne doute plus de ce que j’aime faire. Depuis cette première inscription sur wordpress.com j’ai entamé un processus personnel et collectif que je ne peux ni ne veut stopper. Je vous remercie du fond de mon petit cœur d’obsidienne de me suivre comme vous le faites dans ce long voyage, mes amies, mes frères, mes confrères, les inconnus de passage dont j’ignore l’existence mais qui reviennent lire et écouter mes fadaises et fariboles.

Je retourne à mon Grand Œuvre en suivant mon credo. En attendant les prochaines publications et plus tard l’ouverture du réseau orphique, je vous ai laissé suffisamment de liens dans cet article pour vous occuper un bon bout de temps. Visitez-les, vous ne le regretterez pas.

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