Le retour du site prodigue
J’ai écrit plusieurs fois les premiers mots de cet éditorial annonçant notre retour, tel un fils prodigue imaginant ses premiers mots à ses parents.
Je sais ce que je souhaitais y mettre mais à cet instant j’ai juste envie de dire : vous m’avez manqué, écrire m’a manqué, publier m’a manqué ! J’imaginais une introduction plus solennel ou plus poétique ; la sincérité n’est pas si mal.
Vous avez remarqué que l’ensemble du réseau était en maintenance et qu’il n’existe plus, à présent, qu’un seul site. Comment cela vous n’avez pas remarqué ? Je devrais vous gourmander pour ce manquement car cela veut dire que vous n’êtes pas venu nous voir ces deux derniers mois.
Pourquoi ce changement soudain ? L’Orpheo Mundi en tant que réseau n’a jamais pris, aussi bien en interne qu’auprès du public. En interne, chacun de nous publiait de moins en moins, certains blogs étaient quasiment vides, les projets communs, comme « La geste sans fin », ont été des plantages absolus. Le public allait sur un blog du réseau mais pas sur les autres. Chacun gardait son public en dépit des liens. Sous cette forme, vous pourrez découvrir plus facilement les oeuvres des différents membres.
Gérer tout ceci demande beaucoup de temps techniques et humains, temps que je ne pouvais accorder, surtout pour un résultat aussi mitigé.
Plus généralement, pour une grande partie de ceux qui nous suivent, et peut-être aussi pour certains orphiques, ce n’était pas « le réseau de la communauté de l’Orpheo Mundi » mais « le blog du révérend et de ses potes ». Autant assumer jusqu’au bout.
J’ai donc profité des soucis devenus récurrents chez mon ancien hébergeur pour en changer et revenir chez les suisses chez qui j’étais au départ ; inutile de me dénoncer au fisc, il n’y a que le site qui y est hébergé. Bref, on rassemble tout et on recommence. l’Orpheo Mundi devient ce qu’il aurait toujours dû être : un webzine à plusieurs mains. Qui veut écrire le fait quand il veut, sans contrainte, sans vaine velléité communautaire. Je lève toute ambiguïté : je ne porte aucune ombre sur ce qu’on a fait ensemble ou séparément. On s’est bien marrés, même lorsqu’on s’est par moments déchirés. Je pourrais certes ressasser une litanie de « j’aurais dû », « j’aurais pu », et autres termes de contrition personnelle ou collective, mais je ne regrette rien ; je dirais même que j’ai énormément appris, ne serait-ce qu’au niveau technique où j’ai fait beaucoup de progrès. Je suis encore loin des webmasters professionnels mais je suis fier de ce que j’ai fait.Humainement, ça m’a énormément apporté même si mon souhait le plus profond a été mis à rude épreuve. Je ne rêve que d’anarchie politique où chacun est responsable et indépendant. C’est ce que je souhaitais pour ce réseau. Attention, un oxymore violent arrive : je n’ai pas sur imposer l’anarchie. J’ai voulu tester ce système, je savais que ce n’était pas simple, j’en connais maintenant l’énorme difficulté.
L’Orpheo Mundi est mon bébé, mon enfant et c’est certes redevenu mon blog à moi mais les autres auteurs y sont plus que jamais les bienvenus pour une œuvre collective. Encore une antinomie, entre l’affirmation de l’ultra-possessivité et un collectivisme forcené ? Nullement et vous allez comprendre pourquoi.
Assez tôt, j’ai mélangé les thèmes, parlant de Lautréamont pour rebondir sur les super-héros, pour ensuite parler de mangas en passant par les films de Peter Greenaway. Mes textes vont de la noirceur à la grosse pantalonnade. C’est cela mon Orpheo Mundi, l’ensemble sans contrainte et sans tabou. Alors oui, je suis l’unique capitaine de cette nef naviguant sur les flots, oui c’est maintenant le blog du révérend et de ses potes, mais mes potes sont mon Orpheo Mundi, ils sont autant dans mon cœur et dans ma tête que les tableaux de Bouguereau ou les pièces de Brecht et je suis ravi de leur offrir cette tribune. Le credo de l’Orpheo Mundi s’applique plus que jamais à nous, à vous, à toutes celles et ceux en quête du monde. J’aurais pu remettre le sous-titre originel « fadaises et fariboles d’un rêve errant », j’aurais pu mais ça n’aurait eu aucun sens. « La nef aux mille et une portes », voici ce qu’est ce lieu, encore plus maintenant qu’au temps du réseau.
Passons maintenant à la liste des changements :
- Tous les blogs ont été rassemblés ici sous forme de catégorie. Vous pouvez choisir dans la colonne de droite les thèmes ou les auteurs.
- Le café des liches n’existe plus en tant que forum. Chaque sujet qui était publié était plus un article qu’un banal sujet de forum ; là aussi j’ai fait le choix de l’assumer. Le café des liches n’est plus qu’une catégorie d’articles.
- Les membres comme Vp Loose et Hypnos ont maintenant un statut d’auteur à l’égal des autres.
- Le site est responsive, c’est à dire qu’il s’adapte à n’importe quel écran, ce qui vous permet de naviguer agréablement dur un smartphone ou une tablette.
Je voudrais également vous toucher un mot de la politique de vie privée du site. Cela peut sembler anodin mais pour moi c’est important. En ce qui concerne les statistiques, je suis revenu à Piwik. Vous pouvez toujours décider d’être exclu des statistiques via la page « Mentions légales et vie privée« . Sachez également que le « do not track » est également activé.
Concernant les boutons de partage, ils sont différents de ceux que vous voyez d’habitude sur internet. J’ai suivi les recommandations de la CNIL en appliquant les boutons de partage du projet « Social share privacy ». Ceux-ci ne s’activent que lorsque vous et vous seul le choisissez.
Tout cela peut sembler un peu abscons et technique mais je publierai prochainement un article plus détaillé.
Je disais tantôt que je n’avais pas de regret, c’est faux. J’ai deux regrets : les sites du Rêve-Errance et de L’échelle de Jacob. J’avais passé beaucoup de temps dessus pour faire de beaux sites. Petits sacrifices qui s’effacent devant le plaisir de vous retrouver. D’ailleurs, je parle je parle mais j’oublie de vous dire l’essentiel :
Bienvenue dans cette nef ! Embarquons pour de nouveaux voyages !
Laisser un commentaire