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sang

Bienvenue au café des liches!

Pauvre et frêle agonie, comme tu transpires, comme tu frémis. Viens, viens dans mes bras, épanche ton sang contre cette poitrine que j’offre à toi. Tu refuses? Alors reste là, assied-toi. Vertu s’est livrée à toi et toi, tu l’as satisfaire à hauteur de ce qu’elle demanda? Que désires tu maintenant? Moi? O, ne rougis pas, entre nous il ne saurait être question que de cela.

Le fantasme de Renfield

genèse,chapitre 4, verset 10-11 « alors dieu dit : qu’as tu fait ? La voix du sang de ton frère crie du sol jusqu’à moi. Maintenant, tu seras maudit loin du sol qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère »

L'OMBRE CHROMATIQUE

J’errai dans la galerie jusqu’à ce que je le voie lui. L’agneau. Il était assis sur un banc face à un tableau. Le loup. Je m’approchais de lui ostensiblement. Il ne m’entendit pas. Je n’étais plus qu’à quelques centimètres de lui. J’aperçus ses écouteurs. Je tendis l’oreille. Paganini. Le musicien du diable. C’est là un des avantages de notre condition. Notre perception des couleurs est certes amoindrie mais nos sens sont bien plus développés. Notre ouïe notamment. C’est pour mieux nous entendre mon enfant. Il finit par se rendre compte de ma présence et se retourna. Son regard. Je reculais devant son regard ! Ses yeux verts luisaient, scintillaient comme deux phares au sein des brumes. Il ne semblait pas s’être aperçu de mon trouble. Il éteint son baladeur, retira ses écouteurs et me salua. A genoux le malade devant son onguent […] Je l’ai forcé à me regarder. Il fut tétanisé. Oui nous sommes sublimes. Nous sommes ce que chacun de vous avez peur d’être. Nous sommes ce que vous n’osez pas être. Nous sommes vos désirs inavoués. Le diable. Il s’oublie, se relâche et rajoute l’odeur splendide de la peur à celles de son crime. Le jeu était à son paroxysme. Il était temps d’en finir. Mes canines percèrent sa carotide. Son sang éjacula dans ma bouche. Chaud, salé, vivant. Je sentis son cœur battre de plus en plus vite. Je me vis à travers ses yeux. Son corps se refroidissait tandis que le mien se réchauffait à la lumière de son sang de ses émotions. J’entendais ses pensées. Il me montra tout de sa vie. Tu voulais mourir. Je t’ai donné ce que tu souhaitais. Tu étais trop lâche alors tu as donné la mort aux autres. Assassin.

A MES PAIRS

Je cours de toutes mes forces restantes. Mon âme brûle. La terreur sacrée me pousse… et pourtant… c’est la première fois que je vois les étoiles aussi nettement…