Faites entrer l'Odyssée: 1ère partie
Christian Vagueplate : Ulysse, Odysseus, un être de légende qui a marqué son temps et le notre. Son histoire défraie la chronique depuis des siècles, nous pouvons même dire, depuis il y a très longtemps. Qui est donc cet étrange personnage adulé par les uns, haï par les autres ? Une seule chose est sure : Il ne laisse pas indifférent. Son histoire commence dans le palais de ce petit hameau d’Ithaque. Fils de Laërte et d’Anticlée, il vit une enfance sans histoire. C’est un gentil garçon sage, aimant ses parents. Mais déjà on le dit curieux, intelligent, rusé ; certains diront même, habité par le malin. Fantasme ou réalité d’une enfance heureuse ? Des rumeurs circulent, affirmant que le vieux Laërte ne serait pas le père du jeune prince ! Afin de tirer ceci au clair, nous avons retrouvé la mère d’Ulysse, quelque part, au fin fond des Hadès.
Christian Vagueplate : Votre Majesté, bonjour, et merci de m’accueillir.
Anticlée : Vé petiot, c’est avé plaisir ! Christian Vagueplate : (Elle a un accent du Var ? Pourquoi elle a un accent du var ?) Vous êtes du var madame ? Anticlée : Bonne mère, non ! Pourquoi ? Christian Vagueplate : Non comme ça… Alors votre majesté, comment vivez-vous depuis tout ce temps ? Ça ne doit pas être drôle tous les jours dans le monde des morts ? Anticlée : Ha ! Mais c’est qu’on s’amuse bien ! Je passe du temps avec mes copines Jocaste et Hécube. On s’assoit dans les transats en face du Styx et on se raconte tous les potins croustillants de l’Olympe. En plus, quand il y a le petit Adonis qui passe, on peut lui pincer les fesses ! Et pis le soir, on va aux soirées sirtaki, on se fait belle, on met les boas et on pince les fesses des petits. Et pis on voit tout le monde arriver de là où on est, ça met une drôle d’animation ! Et si on est bien placé, on peut même voir Cerbère manger ceux qui veulent partir. Vous saviez que cette cagole d’Hélène couchait avec Achille ?! Christian Vagueplate : Hum… J’en avais entendu parler… (Je ne voyais pas ça comme ça moi) Pour en revenir à votre fils, des rumeurs disent que son père ne serait pas Laërte… Anticlée : Et tu savais, mon petit, que ça avait encore chauffé entre Zeus et Héra ?! Une histoire de chaussettes je crois… Christian Vagueplate : Et votre fils ? Certains parlent et prétendent que ce serait Sisyphe son véritable père ? Anticlée : Oh oh ! Tu m’escagasses gallinette ! Je t’en pose moi des questions ?! T’as pas honte de faire des misères à une petite vieille qui demande rien à personne ?! Christian Vagueplate : Mais par rapport à votre fils… Anticlée : Mais j’en sais rien moi qui s’est son père ! J’étais jeune, je dormais, j’étais ensuquée par le soleil, le Sisyphe il est venu et il m’a chatouillé la patcholle alors je sais pas moi ! Christian Vagueplate : Mais votre majesté… Anticlée : Majesté elle te dit merde ! |
Christian Vagueplate : Suite à cette interview, le doute subsiste. Serait-ce le poids du secret qui a forgé la personnalité d’Ulysse ? Quoiqu’il en soit, je suis à présent avec le sujet de notre enquête.
Christian Vagueplate : Ulysse bonjour, et avant tout merci pour votre présence.
Ulysse : σε ευχαριστώ
Christian Vagueplate : Avant d’avoir votre opinion sur ce que nous venons de voir je vous présente pour les rares personnes qui ne vous connaissent pas encore : votre nom est Odysseus, mais vous êtes plus connu chez nous sous sa transcription latine, Ulysse. Puis je continuer à vous appeler Ulysse ? Ulysse alors vous êtes le fils de Laërte, même si certaines mauvaises langues disent que votre véritable géniteur serait Sisyphe, voir le légendaire voleur Autolycus dont je n’ai osé parler à votre mère. Enfant, étiez vous au courant de ces rumeurs ? Si oui, les avez vous bien vécu ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : D’accord… Bon, en tout cas sur votre extrait d’acte de naissance il est indiqué « fils de Laërte et d’Anticlée », ce qui fait donc de vous le seigneur d’Ithaque.
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Et savez-vous qui est votre père entre Laërte, Sisyphe et Autolycus ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Vous ne voulez pas nous le dire ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Je vois que vous êtes un bavard… Je suis désolé de vous demander ça, ma question pourra sembler brutale : certains pourraient vous accuser de taire la vérité pour conserver vos droits au trône. Est-ce la raison de votre silence ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Ah ? Ok… Parlons un peu de votre enfance : elle était heureuse je crois, sans trouble particulier. Vous êtes un des seuls héros grecs qui n’a pas été abandonné dans une forêt ou exposé sur la montagne, si je ne me trompe. Ni malédiction sur votre tête ou une déesse qui vous en veut avant votre naissance ? Peut-on considérer que contrairement à tous vos congénères vous avez eu une enfance pépère ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Par souci de clarté nous passerons rapidement sur votre adolescence où peu d’éléments vous ont distingué. Vous avez participé à la chasse au sanglier de Calydon ayant comme prix la main de la chaste Atalante. On dit de vous que vous étiez peu intéressé par elle et par le prix.
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Mais un évènement va tout de même se produire; un évènement qui aura un impact important sur votre vie ! Alors que vous vous prélassiez, vous avez été chargé par le sanglier de Calydon! Le mollet ouvert ! Du sang ! La boue sur le visage ! Les larmes et l’humiliation du jeune Odysseus ! La sensation de mourir ! Ça a du être horrible ?!
Ulysse : Ouaip !
Christian Vagueplate : Puis vous disparaissez de l’histoire… Que c’est-il passé pendant toutes ces années ? Nous le direz-vous un jour ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Vient l’ère des troubles où enfin vous entrez dans l’histoire: les prémisses de la guerre de Troie. Revoyons un peu le contexte qui a mené à ça: tous les grands rois de Grèce convoitent Hélène, la femme la plus belle du monde. Tous se pressent à l’invitation de son père et lancent des offres mirobolantes pour obtenir sa main. Jusque là est-ce correct ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Mais vous, rapidement, avez abandonné la lutte. Certains vous ont entendu dire : « Elle est trop chère, je laisse tomber. Je prends la moche. Elle est plus dans mes prix et au moins personne ne me la piquera »
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : C’est donc ainsi que vous épousez pénélope qui deviendra un exemple de fidélité. Mais revenons-en aux prétendants d’Hélène et au préambule de la plus grande tragédie de l’histoire. Afin d’arranger la situation du père d’Hélène (et pour qu’il vous arrange le coup avec sa nièce) vous avez demandé à tous les prétendants de prêter serment : ils respecteraient le choix d’Hélène, et si celle-ci venait à être enlevée à son mari, tous les rois présents se ligueraient contre le scélérat. Et c’est à ce moment là que tout s’est joué ? Tous ont prêté serment ? Peut-on dire que c’est à cause de votre idée que ce qui n’était qu’une banale histoire d’adultère s’est changée en massacre ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : J’aimerais que l’on s’arrête un peu sur cet instant qui a figé l’histoire dans le drame. Un de mes envoyés spéciaux est parti sur les traces de Palamède, un homme que l’ont dit, intelligent, brillant, précis, affuté, sharp : celui qui fût votre Némésis.
Christian Vagueplate : Bonjour RémyRemy : bonjour Christian.Christian Vagueplate : On sait peu de choses du seul homme qui a réussi à piéger Ulysse. Que pouvez-vous nous dire sur lui ?
Remy : Et bien Christian, il faut avant tout savoir que je n’ai pas pu rencontrer Palamède. Christian Vagueplate : non ?! Remy : Si ! Christian Vagueplate : C’est incroyable ! Remy : Je vais tout vous raconter. Christian Vagueplate : dites-moi tout. Remy : Je suis parti sur la piste de Palamède, en vain Christian Vagueplate : Non ?! Remy : Si ! Mais heureusement, en parcourant les plaines de la pampa du Péloponnèse, je suis tombé sur un de ses descendants. Christian Vagueplate : Un descendant de Palamède ?! Vous voulez dire qu’il est de sa famille et que ce même Palamède est son ancêtre ?! Remy : Oui : Un arrière-arrière- un arrière-arrière- un arrière-arrière- un arrière-arrière- petit-fils ! Christian Vagueplate : C’est incroyable ! Vous êtes incroyable. Remy : Vous aussi Doudou, vous êtes incroyable. Christian Vagueplate : Que vous a-t-il appris ? Remy : Et bien son ancêtre a mystérieusement disparu. Toutefois, grâce à des carnets qu’il avait laissés, on a pu reconstituer son histoire tragique. Je vous préviens Doudou, c’est terrible. Christian Vagueplate : Je m’assoie et j’écoute. Remy : Les grecs partant pour Troie avaient besoin de toutes les troupes ; ils ont rappelé tous ceux qui avaient juré de se joindre à la guerre. Un seul a refusé ! Christian Vagueplate : Qui ?! Qui a donc osé ?! Remy : Un roi que l’on dit intelligent, rusé, barbu… Christian Vagueplate : qui ?! Mais qui donc ?! Remy : Le roi d’Ithaque : Ulysse. Christian Vagueplate : Non ?! Remy : Si, Doudou, si… Christian Vagueplate : J’aime quand vous racontez… Remy : J’aime quand vous m’écoutez… Le bruit a couru disant qu’Ulysse était devenu fou. Pour s’en rendre compte, Palamède se rendit à Ithaque et vit ce roi respecté entrain de labourer les champs ! Christian Vagueplate : Il labourait, du verbe « labourer »?! Mais c’est fou ! Remy : Oui, il était devenu fou ! Il semait du sel dans les champs ! Et on a cru que son visiteur aussi était devenu fou lorsqu’on l’a vu saisir le petit Télémaque, alors bébé, et le poser devant la charrue tirée par un âne et un boeuf ! Christian Vagueplate : Stupeur ! Effroi ! Remy : Révélation ! Car à ce moment là, Ulysse a surgi et a soulevé son fils dans ses bras helléniques pour éviter qu’il ne se fasse écraser ! Christian Vagueplate : Vous voulez dire que ?! Remy : Oui ! Je le dis ! Christian Vagueplate : C’est inimaginable ! Remy : Et pourtant il l’a imaginé ! Christian Vagueplate : Vous en êtes sur ?! Remy : Grave sa mère ! Christian Vagueplate : Alors ?! Remy : Ulysse, qui avait fait promettre à tous de s’engager dans la guerre, a essayé de s’y soustraite en se faisant passer pour fou ! Christian Vagueplate : C’est sale ! Remy : C’est moche ! Christian Vagueplate : Et qu’est devenu Palamède ? Remy : Après de multiples échanges violent avec Ulysse avant et pendant la guerre de Troie, on a retrouvé dans sa tente une grosse somme d’argent : elle lui aurait été remise par Priam, le roi du camp adverse, afin qu’il trahisse le camp des grecs. Il fût exécuté après un procès à la va-vite. Christian Vagueplate : Son âme est donc partie dans les Hadès ? Remy : Et bien non ! Je vous disais qu’il avait disparu ; son âme n’y est jamais arrivée. Des rumeurs disent que depuis sa lapidation, il erre aux environs du Dakota, un hors-la-loi poursuivant les hors-la-loi, un chasseur de primes, un… renégat. Christian Vagueplate : C’est incroyable ! Je fronce les sourcils et je me concentre intensément sur cette révélation. Que peut-on apprendre d’autre dans ces carnets ? Remy : Il accuse Ulysse d’avoir organisé sa chute en cachant cette bourse dans sa tente ! Christian Vagueplate : C’est horrible ! Vous êtes beau quand vous racontez… Remy : Vous aussi vous êtes beau Doudou… |
Christian Vagueplate : Ulysse, des accusations extrêmement graves sont portées contre vous. Est-il possible que Tout ceci soit vrai ? Que vous ayez simulé la folie pour devenir le premier réformé P4 de l’histoire et que vous ayez intrigué aussi salement contre celui qui avait révélé vos forfaits ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Ah… Ulysse, rapidement j’aimerais que l’on revoie votre rôle dans les préparatifs de la guerre de Troie. Dites-moi si je me trompe : vous avez donc voulu vous planquer pour ne pas faire la guerre. ça ne vous a pas empêché de débusquer Achille à l’endroit où sa mère l’avait caché pour qu’il se joigne à vous, même en sachant qu’il mourrait jeune ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : C’est également vous qui avez convaincu Agamemnon de sacrifier sa fille ; c’est encore vous qui avez monter un plan, qu’on peut considérer vicelard, pour qu’elle vous rejoigne jusqu’à l’échafaud ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : En gros vous ne vouliez pas partir parce qu’une prophétie disait que votre chemin serait semé d’embuches, mais vous étiez prêt à sacrifier tout le monde dans cette guerre, même les innocents ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Bon… Alors une fois arrivé à Troie, vous avez acquis le respect de tous les rois présents en frappant Thersite, le guerrier le plus laid, le plus idiot, bègue, boiteux, asthmatique souffrant d’un strabisme et que tout le monde détestait ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Et si je ne me trompe, c’est parce qu’il avait dit, je cite : « crévindieu, qu’est ce que j’en ai à foutre de la potiche, pourquoi j’irais mourir avec tout le monde pour un cocu ? »
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Nos lecteurs connaissent tous la suite : la guerre de Troie a bien eu lieu et dura 10 ans
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : On ne peut éluder un fait marquant : votre dispute avec Ajax le grand. Je sais que cela pourrait vous être pénible mais cela me semble important pour comprendre la complexité de votre psychologie. Je peux ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Quand Achille est tombé, abattu par Paris, Ajax le grand, qui était votre meilleur ami je crois, à affronté les armées troyennes pendant que vous trainiez le corps sans vie du fils de Thétis en dehors du champ de bataille.
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Mais concernant les armes de feu Achille, vous vous êtes disputé avec lui pour les obtenir ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Et vous auriez dit « je vais le lessiver l’Ajax »
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Nous avons retrouvé Ajax dans les enfers. Il a accepté de donner son point de vue sur ses évènements :
Christian Vagueplate : Ajax le grand, bonjour, et avant tout merci d’avoir accepté de nous répondre.Ajax le grand :Tout le plaisir est pour moi. Je dois nettoyer qui ?
Christian Vagueplate : Heu… personne… Je souhaiterais vous poser des questions sur cet évènement qui vous a rendu célèbre ; je parle bien sur de la guerre de Troie. Mais avant tout, je vais faire une brève présentation. Ajax, vous êtes le fils du roi Télamon, mais pour vous différencier de l’autre Ajax, on vous surnomme le grand. N’hésitez pas à m’interrompre si je me trompe. Ajax le grand : Non, non, c’est bon, vous vous débrouillez bien. Je dois nettoyer qui ? Christian Vagueplate : … Rapidement vous avez acquis la réputation d’être un guerrier féroce, au point que vous avez été surnommé «le bouclier des grecs » grâce à votre façon d’être un rempart entre les troyens et votre camp. Ajax le grand : C’est vrai, beaucoup d’honneurs m’ont été rendus durant cette période. Mais c’était mon devoir et ma joie de défendre mes pairs. Je dois nettoyer qui ? Christian Vagueplate : Mes vitres. Ajax le grand : Pardon ? Christian Vagueplate : Non, rien… Un évènement va bouleverser votre vie à jamais. La mort d’Achille. L’un des plus grands héros est tombé devant la muraille de Troie, frappé au talon par une flèche du lâche Paris. Celui que l’on disait têtu, invincible, hargneux, nymphomane, est mort par la faute d’une loque sinistre. Courageusement, vous vous êtes interposés avec d’autre, et avec votre bouclier et votre corps, vous avez fait en sorte qu’aucun troyen ne souille sa dépouille tandis que vos congénères le ramenaient vers le campement. Ajax le grand : C’était une grande perte, aussi bien humaine que militaire. Plus rien n’a été pareil depuis. .. Je dois nettoyer qui ? Christian Vagueplate : personne, mais je commence à avoir des idées… Suite à ses funérailles, un choix a du être fait : qui donc aurait l’honneur de récupérer les armes d’Achille ? Ajax le grand : … nettoyer… Christian Vagueplate : Le choix cornélien était entre vous et Ulysse, car tous deux avaient défendu Achille… Heu…Ça va ? Ajax le grand : Ulysse… Je vais nettoyer Ulysse… Christian Vagueplate : On va avancer : Finalement il a obtenu les armes car, dit-on, Athéna était de son côté (on le dit, le chouchou du lieutenant-colonel). Etait-ce aussi parce qu’Agamemnon avait demandé à des enfants troyens qui avaient vu leurs parents massacrés, qui étaient le plus digne de recevoir ces armes ? La question qui leur a été posée était : « qui a causé le plus de dommage à Troie ? ». La réponse étant vous, ils ont donc décidé de donner à l’autre, à leurs yeux plus inoffensifs, les armes d’Achille. N’était ce pas un peu injuste ? Ajax le grand : Ulysse… je vais te décrasser la gueule… Christian Vagueplate : Du calme, du calme… De désespoir, vous seriez devenu fou et auriez égorgé des agneaux, les prenant pour les chefs grecs. Des témoins vous auraient entendu hurler « je suis Ajax le grand, le nettoyeur surpuissant !»… Ajax le grand : Ulysse ! Je vais te karchériser le cul ! Je vais te vidanger la gueule pour en faire sortir toute la merde qui s’y trouve ! Je vais te savonner le fondement ! Je vais te récurer les oreilles à vous d’épées ! Je vais te prélaver dans ta morve ! Je vais te laver dans ton sang ! Je vais t’assouplir à coup de claque dans le beignet ! Je vais t’essorer la gorge ! Christian Vagueplate : Ajax, le grand, merci de m’avoir répondu, je ne vais pas vous déranger plus. Je vous souhaite une bonne journée. Ajax le grand : … Je vais te lessiver à coup de pisse !… Christian Vagueplate : Merci Ajax… Ajax le grand : …Je vais te repasser les couilles à coup de massue !… |
Christian Vagueplate : Alors Ulysse, je vais tâcher de finir l’histoire : Quand il s’est rendu compte de ce qu’il avait fait, il a mis fin à ses jours… heu… c’est une idée ou quand je vous parle de celui qui a été votre meilleur ami, vous avez l’air de vous en foutre royalement ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Ok… revenons aux instants glorieux de votre carrière… Le cheval de Troie ! Brillante idée ! C’est grâce à cette astuce qu’a pu enfin s’achever ce conflit insensé et que vous êtes entré dans l’histoire ! Faire croire à ses ennemis qu’on apporte un cadeau des dieux pour mieux les égorger dans leur sommeil… hum… Certains disent que ce n’est pas vous mais Athéna qui vous a soufflé l’idée ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Vous entretenez de biens étranges rapports avec cette déesse. Comment se fait il qu’après avoir volé le Palladium aux troyens, celle que l’on appelle le lieutenant-colonel continue à vous soutenir coûte que coûte ? Auriez vous découvert des choses innommables sur elle ? Vos rapports seraient-ils moins pieux qu’on ne le pense ? Est-ce si secret que vous même ne puissiez nous le révéler ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Nous y reviendrons. Un incident a eu lieu durant la prise de Troie : encore un Ajax, non pas le grand mais le petit. Alors que vous étiez dans le temple d’Athéna, Ajax le petit mais surpuissant, entreprit de violer la jeune Cassandre, tandis qu’elle s’agrippait désespérément à la statue du lieutenant-colonel. La statue fût renversée durant cet acte barbare. Pendant ce temps, vous vous êtes contenté de détourner le regard pendant que la jeune fille subissait les derniers outrages ?
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : Lorsque Troie est tombée, vous avez été de ceux qui ont soutenu la décision d’Agamemnon de jeter tous les enfants du haut des remparts ?
Ulysse : Ouaip
Christian Vagueplate : Certains vous auraient entendu dire, je cite : « faut jeter les poubelles, je n’ai pas envie qu’un morveux débarque des années après pour me faire chier parce que j’ai tué ses parents. »
Ulysse : Ouaip.
Christian Vagueplate : C’est sympa… Bon, après ça, vous chargez vos navires de trésors et victuailles et repartez vers Ithaque. C’est à ce moment que se termine l’Iliade et commence l’Odyssée.
À suivre dans la deuxième partie: Le retour à la maison
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