Alfons Mucha
Avant tout un grand merci à Google qui a rendu hommage à Mucha sur la page d’accueil. Le fameux moteur de recherches y avait mis un tableau de ce grand maitre pour fêter son 150ème anniversaire.
Ma première rencontre avec Mucha fût un peu particulière. Passionné par les mangas qui arrivaient en France, je dévorais les premières traductions du studio Clamp. Leur style se caractérise par d’invraisemblables arabesques, certaines pages étant de véritables fresques. J’appris plus tard que ce groupe de dessinatrice était très inspirées par l’œuvre de Mucha.
Suite à cela je me suis rendu à la bibliothèque afin de parfaire ma culture artistique autrement que par des fanzines. Je me suis rendu compte qu’en fait je connaissais déjà le style Mucha, notamment à travers de ces affiches que l’on peut trouver chez les boutiquaires des quais de Seine. C’est finalement ce qui a joué dans mon plaisir à lire les mangas de Clamp, outre l’histoire. L’influence de Mucha dans leurs œuvres me ramenait à ce vieux Paris que j’aimais tant et à ce 19ème siècle que je ne peux que fantasmer. L’ère de Sarah Bernhardt, de l’industrialisation, des loges rosicruciennes, de la fête, des guerres en bataille, de la psychanalyse, du mysticisme, de tous les changements qui préfiguraient notre siècle : voici où me ramènent les tableaux de ce maitre.
Plus tard, au lycée, l’un de mes professeurs d’histoire m’apprit que le style Mucha fût l’objet de scandale à l’époque. C’est compréhensible. Ses formes, ses arabesques tranchaient avec le néo-classicisme ou le romantisme de l’époque. Il ne pouvait non plus se ranger du côté des peintres réalistes affrontant les précédents. il était seul avec son trait novateur. Il a véritablement fait de l’art populaire sans que celui-ci ne soit populiste. On nous a vendu des soupes Campbell ? Lui a fait vendre du Moët & Chandon. Contempler un tableau de Mucha c’est être plongé dans un verre de champagne au milieu de faites galantes et insouciantes.
Laisser un commentaire