La fin du monde ; et après ?
Qu’importe si c’est la fin du monde demain ou non si on est incapable de s’occuper du présent. Je dis ça, si ça se trouve je ferais moins le malin demain.
Qu’importe si c’est la fin du monde demain ou non si on est incapable de s’occuper du présent. Je dis ça, si ça se trouve je ferais moins le malin demain.
La tête de l’artiste cherche actuellement des peintres pour le tournage d’un court métrage. Il s’agit de peindre un décor sur le thème de l’apocalypse.
J’ai signé à mon tour. Il nous a expliqué comment régler notre amende pour tapage nocturne nous fit sortir en nous menaçant de vives représailles « s’il nous reprenait à faire chier les honnêtes gens ». Une fois sortie, le souverain abominable entreprit de pousser de nouveau une clameur à la face du monde quand l’inspecteur passa la tête par la porte et gronda: « qu’est c’qu’j’t’ai dit? » nous sommes donc partis sans demande notre reste, la bouche cousue mais déterminés à détruire ce monde où vraiment plus rien n’allait.
Le bar était vide à présent. Le serveur rangeait sans se soucier de nous. Je ne pouvais partir. Pas maintenant. Les trois pénitents se regardaient en silence, ébahis mais conscients de s’être livrés au-delà même de ce qu’ils avaient secrètement espéré. Hérésie, blasphème, apostasie, existait-il un mot assez fort? Pourtant loin de fuir leurs vérités, ils restèrent ainsi assis complices. De nouveau ils étaient frères. Enfin. Ne souhaitant pas briser de suite cette harmonie retrouvée ils se levèrent lentement, sans un bruit et payèrent leurs innombrables consommations. Avec un sourire triste, le prince du mal laissa trente euros de pourboires. La chape de plomb retomba sur eux. Je compris qu’il savaient qu’en partant l’éternité reprendrait son cours