Cachez ces âmes que je ne saurais voir.
Mes salutations,
Chaque semaine, nous nous dévoilons. Nous sommes un seul corps dénudé se présentant au monde : plus que jamais cet éditorial sera sous le signe du simple appareil en peinture, en photographie, en mot et en âme. Ne rougissons pas de la nudité, car beauté et esthétique sont au delà de l’épiderme.
Nos avons décroché les précieuses tapisseries du Café des Liches ; nous l’avons fait s’accoupler avec les anciens « groupes » et « petits salons ». De ce triolisme esthético-technique jaillit un nouvel âtre accueillant. Stéphane Briot est le premier sujet de ces nouvelles alcôves.
Depuis longtemps je voulais introduire la photographie au sein de l’Orpheo Mundi mais j’étais gêné sur un point : la nudité. L’ancien hébergeur de l’Orpheo-enfant refusait la publication de ce type de photographie ; j’ai posé la question à l’hébergeur actuel qui m’a donné son accord. Je ne jette toutefois pas la pierre au premier : c’est très compliqué de parler du nu. La notion de « nu artistique » est un fourre-tout où se côtoie le meilleur comme le pire. Vous ai-je dit que des âmes charitables m’ont déjà dit avec désapprobation que cette demeure était érotique ? Certes, un Roberto Ferri est aussi sulfureux que son ancêtre de cœur Caravaggio.
Membres du réseau, nous nous sommes interrogés sur ce qui est était faisable ou non en prenant l’exemple du rock’n’roll et parfois débridé Robert Mapplethorpe auquel Loume Astrée a fait référence dans la Grande Revue de Presse. Nous jugerons au cas par cas. Si vous avez des doutes, vous pouvez vous référer à notre charte. Si vous avez des doutes, demandez-nous par message privé, nous ne mordons pas si ce n’est pour le plaisir.
Nous sommes à présent libres d’évoquer des artistes comme Joël-Peter Witkins et son exposition.
Si la chose est délicate concernant la photographie, la question peut se poser aussi pour la peinture : la chapelle Sixtine fut censurée par l’église effrayée par certains délices de Michel-Ange. Il existe d’ailleurs des œuvres de ce précieux maître que je ne montrerai pas sur le réseau car elles sont susceptibles de choquer les lubriques les plus chevronnés. Je fais toutefois confiance à vos esprits avides de découvertes pour les retrouver.
Ne vous trompez pas, l’Orpheo ne deviendra pas « l’Orpheo Pornographico ». Aux images pour prostitués nous préférons celle de Loume Astrée/Janus restant habillé mais dont l’alter ego le double et le dénude dans un jeu de dupes.
Lady Ka, notre « rose de Saron, Lys de la vallée » lève un voile pudique jour après jour et c’est avec plaisir que nous contemplons ses mots nus. Siri kyrie qui se rit de la chair ou solitude en couleur sur fond de noirceur, elle nous entraîne dans une danse des sept verbes.
Et si nous regardions sous la soutane du Cardinal des Encres et des Âmes pour y découvrir ce que ce gredin nous réserve peut-être ? Ciel ! Cet adorable filou est nu lui aussi, vêtu du souvenir de Nietzsche !
Maître Gzom s’est fait maître chafouin de l’effeuillage. Nous l’attendions, spectateurs avides d’une revue. Oui, je parle de l’édito de mon prédécesseur qui nous assène une douce et patiente agonie. Il n’a retiré qu’un bas, mais celui-ci a dévoilé son être entier et la vérité de notre communauté.
Quand à moi, je me suis mis à nu en répondant à une interview du site 4h18 tandis que Le Cardinal précisait mon buste à l’aide de mes lorgnons habituels.
Et vous qui nous lisez et parcourez le corps de cette cathédrale orphique, qu’attendez-vous pour vous débarrasser de vos oripeaux encombrants ? Jetez-les et rejoignez-nous.
Carpe Diem.
Carpe Noctem.
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