Aux arts citoyens !
Veille d’élection.
Des espoirs, des désenchantements.
Lendemain d’élection.
Des espoirs, des désenchantements.
Quelle que soit la satisfaction ou la déception, n’attendons-nous pas trop d’une classe politique ? Ne sommes-nous pas trop empreints d’une culture messianique ?
« Je ne comprends rien à la politique », « je ne m’intéresse pas à la politique », que de choses de ce type nous pouvons lire et entendre. Je rejette et réfute ces propos ; nous faisons de la politique tous les jours à notre manière par nos simples façons d’être et d’agir. Acheter ses légumes au supermarché, aller chez le primeur, chez le petit producteur local ou cultiver son potager est un acte politique. Dès qu’un choix est possible, la décision devient politique. Chacun de nos actes a une répercussion sur le monde tel les battements d’ailes d’un papillon. La politique c’est simplement choisir une ligne directrice pour soi et pour le monde, « agir de telle sorte que nos actes deviennent un dogme » car on estime que c’est ce qui doit être fait. Nous sommes tous des facteurs de construction et de destruction.Cet Orpheo Mundi est, de par son existence, politique. Nous avons choisi les outils numériques pour partager sans contrainte un peu de nos convictions esthétiques. Pour cela le choix s’est porté sur WordPress, un outil open-source.
Certains, pour des raisons qui leur sont propres (souvent professionnelles), préfèrent ôter toute mention à WordPress. La mention par défaut en bas de page est « fièrement propulsé par WordPress ». Je suis fier que cette basilique et ses chapelles arborent cette mention et d’autres de ce type. Tout ceci est possible grâce à tous ceux qui partagent bénévolement leurs connaissances car l’esprit Open-source et de cet outil en particulier est celui d’une communauté.
Nous avons décidé collectivement de nous passer des outils de partage des réseaux sociaux. Il vous est possible de ne pas entrer dans nos statistiques.
Nous avons choisi avant tout la vie privée des visiteurs.
Ceci est politique.
Nous préférons décider collectivement plutôt que de tout faire reposer sur une autorité tutélaire. Les discussions, même si parfois vives, sont la voie que nous avons choisie. Ce que nous appliquons ici est ce que nous souhaitons dans nos vies.
Ceci est politique
Mes nouvelles en téléchargement le sont gratuitement. Les prochains livres audio à destination des déficients visuels le seront également. La lecture de nos écrits sur nos blogs l’est intégralement. La culture n’a pas de prix. Y accéder est trop cher. C’est notre manière à nous de participer au monde.
Ceci est politique.
Nos créations sont le fruit de nos orientations, que l’on parle de « La liberté guidant le peuple » de Delacroix, des collages de Benjamin Simon ou des arabesques historiquement scandaleuses de Mucha. Le dénigrement que subit encore Bouguereau en France est du à une lutte acharnée entre différentes écoles. Chacun décrit et défend sa vision du monde.
Loume Astrée se fait la voix d’un autre monde possible et nous présente une vision d’art bien singulière.
Ka, dont le nom est cette force guidant les âmes des rois, nous montre qu’entre l’aube et le crépuscule se trouvent la vie et l’espoir.
Le Cardinal des Encres et des âmes pousse un cri, celui de la naissance au milieu d’un monceau d’hypocrisie et nous prophétise des conflits dans sa langue de feu.
Dans « La Grande Revue de Presse », vous verrez différents liens vers des blogs, des articles, des vidéos qui indiquent nos choix et nos préférences pour le monde.
Concernant, mon implication, elle ne se limite qu’à quelques mots pour rendre hommage à une amie précieuse. Je ne peux qu’espérer que la plume pourra aider à vaincre l’épée.
Comme à chaque fois, je ne pourrais voter n’étant pas Français. Sans aller jusqu’à vous donner des consignes de votes, ce qui serait présomptueux de ma part, je soulignerais simplement le fait que certain(e)s candidat(e)s ayant du mal avec les détenteurs comme moi de cartes de séjour, ne pourraient que me tenir éloigné de vous s’ils étaient désignés par le peuple. Je trouve les charters trop austères pour y embarquer. Avec moins de balivernes, je vous invite à découvrir ou redécouvrir « La résistible ascension d’Arturo Ui » et sa célèbre conclusion.
Vous souhaitez après tout ça consulter notre programme ? Mais vous le connaissez déjà, il est ce que nous sommes. Vous souhaitez rejoindre notre parti, alors vous savez ce qu’il vous reste à faire :
Aux arts, citoyens !
Juste un dernier mot pour revenir à la politique au sens institutionnel : il existe également dans chaque pays et à chaque époque une politique culturelle. Je regrette qu’à part pour des notions de droits d’auteur sous forme de sigles, la question de l’accès ait été si peu spontanément abordée dans les débats. Je m’explique par l’exemple.
La personne que j’aime le plus au monde s’est malheureusement retrouvée un temps au RMI/RSA. Grâce et/ou à cause de cela j’ai appris que sa carte lui permettait d’avoir un accès gratuit au musée (je ne sais pas si c’est partout ou juste en Île-de-France). Cela vous semble anodin ? Au contraire c’est important. Même s’il n’en a pas profité pleinement, au moins il pouvait se dire qu’entre deux recherches d’emploi et la détresse accompagnant le fait d’en être là, il avait la possibilité de se cultiver, de respirer, de vivre un peu. C’est déjà difficile d’être dans cette situation, le prix pour accéder à la culture est un frein énorme. Je salue cette initiative.
Une phrase m’a plu sans que je ne sache plus où je l’ai lu ni de qui elle est. Elle disait en gros: « si un banquier, un maçon, un médecin permettent de vivre, un artiste donne une raison de vivre ».
L’art ne remplit pas un estomac, encore moins ceux des artistes qui le font, mais sans cela nous ne serions que des coquilles vides.
Nous sommes des citoyens.
Carpe Diem
Carpe Noctem
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