"Titus", Shakespeare est en vie
J’aime Shakespeare, j’idolâtre Shakespeare, pour ceux qui me connaissent, ce n’est pas un scoop. Toutefois, la plupart des adaptations qui en sont faites au cinéma ou au théâtre m’ennuient. Je les regarde, certes, mais parce que le texte reste brillant et que ses thématiques persistent à travers les siècles (pour un cri de rage personnel qui ne s’est jamais calmé depuis, j’en veux toujours à mon professeur de théâtre qui, suite à mon abandon de cette discipline, a ostensiblement confié le rôle d’Hamlet à l’un de mes amis, histoire de m’agacer. Il a réussi) Rassurez-vous, je vais vous épargner le cours sur cet auteur incroyable, je me contenterai simplement de dire que ces pièces sont des œuvres vivantes, qui valent mieux que d’être déclamées de façon emphatique par des acteurs trop classiques (ce n’est du moins que mon humble avis)
Mais venons-en à « Titus », l’adaptation d’une de ses pièces les plus sanglantes, baroques, choquantes : « Titus Andronicus ». Le cœur de cette pièce, la vengeance quel qu »en soit le prix. Que dire de ce film si ce n »est que la bande-annonce devrait vous en donner une première idée ? L’l’ambiance si situe entre la Rome antique et l’Allemagne des années 30 ; ‘s’y opposent les centurions emplis d’honneur (ou bouffis d »orgueil) et l »ambiance des « cabarets dégénérés » sous l »Allemagne Nazie.
Pour une note annexe, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un film où tous les acteurs sont bons. Même Anthony Hopkins ! Je sais, c’est un monstre sacré du cinéma, mais franchement, quand il fait un film pour « cachetonner », ça se voit. Jessica Lange que j’avais toujours pris pour une actrice de seconde zone est magistrale en reine barbare vengeresse, sanglante, incestueuse ; face à elle, une lady Macbeth pourrait aller se rhabiller. Jonathan Rhys-Meyers est sexy à souhait dans son ignominie… et j’en passe.
Ceux qui auraient peur de lire du Shakespeare seront séduits et se procureront sûrement ses pièces après avoir vu ce film.
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