Les enfants perdus : les détails

Suite à la lecture de la première nouvelle, vous vous posez sûrement un tas de questions. Si, si, je le sais. Petit préambule :

Je vous avais annoncé qu’au lieu d’écrire des scénarios pré-construits, je vous proposerai plutôt des nouvelles. Sachez que systématiques à la suite de celles-ci, je vous les détaillerai pour les replacer dans le contexte de jeu, aussi bien au niveau de l’univers que des règles.

Revenons-en à présent à nos protagonistes. Vous l’aurez compris, il s’agit ici de diacres venant chercher l’un des leurs, en l’occurrence l’enfant. Détaillons les différents patriarcats :

  • Antoine de Saint-ange est un diacre de Pierre faisant partie de la confrérie des commandeurs. Son expérience et son affiliation font de lui l’archidiacre de cette congrégation. Je parle de l’importance de son statut car les commandeurs sont privilégiés pour les postes décisionnaires. Les mauvaises langues parleront de droit divin.
  • Judith est une diaconesse de l’Iscariote de la confrérie des corrupteurs. Elle n’a connu l’appel que récemment, ce moment où la révélation de ce qu’ils sont leur est faite. Manifestement, elle n’en garde pas un bon souvenir.
  • Paul est un diacre de Simon le zélote de la confrérie des soldats divins. Comme beaucoup de cette lignée, il est plus ou moins brusque ; c’est dans leur nature profonde. Il semble officier comme garde du corps.
  • Matthieu est un diacre de Jean de la confrérie des visionnaires. Comme beaucoup de sa lignée, le fait de percevoir le temps et l’espace lui donne un air absent. On n’a jamais l’impression que ces élus sont là avec nous.
  • L’enfant, star de cette nouvelle. Sa violence, le fait qu’il ne puisse pas refuser la moindre provocation fait de lui un diacre de Simon le zélote de la confrérie des sicaires de l’ombre. Le fait qu’il se jette sur toute personne le provoquant est la malédiction associée à sa lignée.

Voici qui sont nos protagonistes. Concernant l’enfant, j’ai fait référence à une malédiction. Chaque  lignée en est affublée. Je vous rassure, pour porter cette croix, ils ont en contrepartie une bénédiction. Dans le cas des sicaires de l’ombre, il convient de les définir un peu. Vous aurez prochainement plus d’éléments concernant les différents patriarcats. Un peu d’histoire avant tout : dans la Bible, lorsque les soldats romains sont venus arrêtés Jésus, un des apôtres s’est interposé. Il s’agit de Simon le zélote qui sortit son glaive et coupa l’oreille d’un centurion. Il fut stoppé dans son élan par celui qu’il voulait protéger. Ses élus sont donc des diacres guerriers. Il y a d’une part les soldats, le bras armé pur et dur et d’autre part les sicaires de l’ombre dont fait partie l’enfant. Concentrons-nous sur ces derniers.

La vierge et l'enfant, par William Adolph Bouguereau (Source : Wikiedia common))
La vierge et l’enfant, par William Adolph Bouguereau (Source : Wikiedia common))

Si les premiers sont des soldats, les sicaires de l’ombre, eux, sont les assassins du concile apostolique. Ils agissent dans l’ombre, ils ne se jettent pas dans des mêlées insensées. En contrepartie de ce rôle poussant à la discrétion et aux coups bas, ils sont affublés d’un certain fardeau : ils ne peuvent refuser aucun défi ou provocation. Celui qui vit dans l’ombre ne peut se retenir en pleine lumière. Ceci est leur fardeau et c’est ce qui est arrivé à l’enfant et son camarade de classe. La bénédiction compensant ce malus est le fait de sentir le danger et les pensées agressives. C’est la raison pour laquelle Saint-Ange a visualisé le meurtre de l’enfant : pour qu’il le perçoive et sorte de sa léthargie. Nous verrons ultérieurement les règles permettant aux diacres d’outrepasser provisoirement leur fardeau.

Que nous apprend d’autres cette nouvelle ? Et bien la façon dont les diacres utilisent leurs dons. Retenez les termes : on les appelle « les signes et actes de puissance ».
Commençons par Judith : elle se sert d’un contrat qu’elle signe pour faire oublier à tous l’existence de l’enfant. C’est une façon de faire qui lui est personnelle bien qu’elle corresponde bien aux corrupteurs de l’iscariote.
Concernant le diacre visionnaire, il psalmodie des prières. Ceci est la méthode coutumière et par défaut pour tout diacre. Toutefois, elle n’est pas obligatoire ; tout dépend de l’expérience de chacun. Ce serait une erreur de croire que tous ont la même vision du divin, voire que tous croient en Dieu. N’oubliez pas que l’appel leur tombe sur la gueule. Pour en revenir aux signes et actes de puissance, certains demandent des rituels précis dont on ne peut déroger ; ce sont généralement les plus impressionnants qui sont concernés. Pour la plupart, des indications seront fournies pour les mettre en œuvre, mais j’encourage les metatron à travailler avec les joueurs pour personnaliser le tout. Ceci n’a pas qu’un intérêt esthétique : une personnalisation permet au joueur d’obtenir un bonus. Si on revient sur Judith, elle aurait pu dire une prière et pouf, ça marche. Son histoire personnelle fait qu’elle signe un contrat avec le ciel. Les effets sont plus efficaces ainsi. Un détail que vous avez dans doute remarqué : elle a préparé le contrat plusieurs jours avant. Ce n’est pas anodin. Faire oublier l’enfant à toute une école, instits, élèves et parents n’est pas une chose que l’on peut faire en claquant des doigts. Pour accomplir une telle prouesse, il fallait qu’elle connaisse les noms de chaque personne pour les rajouter aux contrats. Ça prend du temps de le faire et d’indiquer chaque clause. Au vu du résultat, cela en vaut la peine.

Tous les éléments pratiques seront détaillés prochainement. D’autres nouvelles suivies de leurs explications seront publiées. En attendant,

Rêvez, faites rêver.

 

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