Dis, c'est quoi une liche?
« Le café des Liches« , un titre qui peut rendre dubitatif à bien des égards. Pour ceux qui ignorent ce que c’est, petit cours: une liche est une créature née de l’imagination d’auteurs d’héroïc-fantasy, un genre littéraire et/ou ludique. On les retrouve régulièrement dans les jeux de rôles et dans les romans gravitant autour de cet univers. Il s’agit de sorciers ayant dépassé la mort mais ayant perdu leur humanité. De ceci, ils gardent une apparence généralement cadavérique. En gros ce sont des zombies ayant gardé leur intelligence avec en plus des super-pouvoirs-de-super-sorciers-qui tuent-tout. On est loin de Romero. Pourquoi une créature aussi laide pour décrire un forum?

![The Three Ages of Man and Death par Hans Baldung [Public domain], via Wikimedia Commons](http://orpheomundi.fr/wp-content/uploads/2014/02/Hans_Baldung_009.jpg)
Passons un peu sur mes aspects névrotiques ou une quelconque thématique doloriste. Je porte également une tendresse particulière pour « Bienvenue au Café des Liches » car j’ai la sensation d’avoir débloqué quelque chose, d’avoir levé certains tabous stylistiques. Je me suis senti libre, sans me demander si j’écris pour moi, pour les autres ou pour être édité. J’ai écris, tout simplement. Ne croyez pas que je me lance des fleurs en écrivant ceci; je suis conscient des failles. C’est aussi pour cela que je le chéris particulièrement: parce que je me suis retrouvé confronté à mes limites, je les visualise à chaque fois que je repasse dessus. C’est étrange, non, d’être heureux dans ses limitations? Disons que cette nouvelle m’a rappelé ce que je sais faire et ce que je ne sais pas faire; ce que j’aime écrire ou non. Et j’aime mes limites, car elles me montrent d’une part le chemin qu’il me reste à parcourir avant d’atteindre ne serait-ce qu’une once du talent des écrivains que j’adore; et d’autre part, elles me décomplexent par rapport à eux. Pourquoi? Parce que je suis un orgueilleux! Je me mets à genoux devant les grandes oeuvres, mais je me suis longtemps trouvé ridicule d’avoir la prétention d’écrire. Je suis à des éons d’un Baudelaire, d’un Hugo ou d’un Lautréamont. Ce foutu orgueil pouvait par moment me paralyser, car à quoi bon écrire si c’est pour n’être qu’un microbe indigne? Mais au final, même une liche ayant un pied dans la vie et l’autre dans la mort à le droit de rêver aussi, non? Je ne serai jamais un grand écrivain, mais d’avoir réalisé ceci m’a libéré.
Je me suis encore écarté du sujet initial, mais tant qu’à faire, je vais vous confesser comment j’aimerais passer mes vieux jours: l’idéal serait que je puisse ouvrir un établissement, un petit café permettant de découvrir des artistes de tout horizon. Vous avez deviné le nom que je lui donnerais….
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